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Présentation
Les tumeurs borderline de l'ovaire sont des tumeurs rares et caractérisées, par
rapport aux adénocarcinomes ovariens, par :
- un âge de survenue en moyenne de 10 ans inférieur à celui des tumeurs malignes,
- dans 1/3 des cas une survenue chez des patientes « jeunes » pour lesquelles la préservation de la fertilité doit être considérée comme une donnée importante
- un très bon pronostic global
- et des possibilités de récidive tardives (au delà de 20 ans).
Les tumeurs « borderline » de l'ovaire sont des lésions qui comportent certaines anomalies, en
particulier microscopiques, communes avec les cancers, néanmoins il ne s'agit pas de « cancer » au
sens strict du terme. Elles sont souvent découvertes à l'occasion d'échographie ou de bilan d'infertilité par exemple.
Le diagnostic de cette pathologie nécessite une bonne expertise en anatomo-pathologie car
il existe plusieurs « variantes » histologiques pouvant moduler la prise en charge thérapeutique.
Elles peuvent être localisées uniquement sur un ou 2 ovaire(s) mais peuvent aussi donner des
extensions au niveau des ganglions et/ou du péritoine.
Ces lésions présentent 2 caractéristiques importantes :
Elles sont globalement d'un très bon pronostic
Les facteurs pronostiques les plus importants sont :
- le stade,
- le type d'implants péritonéaux (moins bon pronostic en cas d'implants invasifs dans
les tumeurs séreuses)
- et l'existence d'un reliquat tumoral (dans les stades II ou III).
Traitement
Le traitement est d'abord chirurgical. La chirurgie de référence de la tumeur ovarienne
(chez une patiente n'étant plus en âge de procréer) est l'annexectomie bilatérale.
Néanmoins cette chirurgie doit être conservatrice chez une femme jeune en cas de
tumeur de stade I ou de stade II /III mais sans implants invasifs (sous réserve
de la faisabilité technique). En cas de tumeur avec implants péritonéaux, la résection
chirurgicale des localisations péritonéales est la règle. Dans les stades macroscopiquement
limité à l'ovaire, il existe une indication à réaliser une stadification péritonéale
(cytologie, biopsies multiples et omentectomie) dans les formes séreuses micropapillaires.
Le traitement est dans la très grande majorité des cas exclusivement chirurgical (le plus
souvent conservateur - en vue de préserver la fertilité ultérieure - chez les patientes
jeunes). Les indications de chimiothérapie sont rares. Les seules indications de
chimiothérapie sont la présence d'implants péritonéaux invasifs et certaines formes
d'atteinte ganglionnaire.
Après traitement, les patientes doivent être suivies régulièrement, en particulier après
traitement conservateur pour dépister plus précocement une éventuelle récidive et pouvoir
alors proposer si possible un nouveau traitement conservateur de l'ovaire. Ce suivi est
basé sur un examen clinique, des marqueurs et une imagerie par échographie abdomino-pelvienne
(chez les patientes ayant eu un traitement conservateur). Les récidives ne mettent pas
en jeu le pronostic vital des patientes puisqu'elles surviennent le plus souvent sur un mode
'borderline', c'est à dire non cancéreux, et donc de bon pronostic.
La surveillance au-delà de 10 ans est requise (en particulier après traitement conservateur).
Cette surveillance est alors basée sur l'examen clinique, le dosage des marqueurs
et une imagerie (échographie abdomino-pelvienne).
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